samedi 22 novembre 2014

L'AUTRE MOITIÉ DE SOI

On dit souvent de certains couples qu'ils sont fusionnels, qu'ils ne font qu'un, en quelque sorte. En parlant de leurs conjointes, certains hommes vont référer à leur "douce moitié". Je pourrais allonger la liste des exemples afin de témoigner de ces perceptions. 

Au plan légal ou social, il est certain que chacun des partenaires d'un couple doit être l'égal de l'autre, il ne saurait y avoir de différence. La difficulté des termes du paragraphe précédent c'est la perception de la négation de l'identité des membres du couple pour une nouvelle qui ne correspond à rien. 

Or, des recherches menées au fil des dernières années témoignent de l'existence de la communion de deux êtres. Le mot "communion" est intéressant. C'est l'union commune, un choix délibéré des partenaires de l'union. Dans les faits, chacun cède à l'autre une part de son autonomie en toute confiance et accepte sereinement la conséquence de cela. Cela s'exprime, par exemple, dans le partage des tâches. L'intérêt réside dans l'équilibre, la valorisation de l'autre, mais aussi dans un allégement des rôles et des responsabilités individuelles. La situation est "gagnant gagnant" tant que la communauté perdure. Lorsque la communauté éclate à la suite d'un décès ou d'un divorce, c'est là que l'on constate l'impact. Ainsi, à la suite d'un décès, le survivant est souvent en manque de connaissances sur les objets dont son partenaire s'occupait. Il est perdu, désorienté, voire inadapté.

Nous sommes ici dans la conjonction des intelligences interpersonnelle et intrapersonnelle. Ces deux dimensions de l'être humain régissent une bonne partie des rapports humains. La relation à l'autre implique qu'on lui fasse confiance (interpersonnel) et qu'on lui livre une partie de soi (intrapersonnel). C'est ce qui fait que l'autre devient apte à apporter des réponses appropriées aux besoins de son partenaire. 


La chose est aussi vraie, mais dans une perspective différente, lorsqu'il est question de partenaires d'affaire ou d'équipe de travail. Ces communautés ne peuvent fonctionner sans cette confiance et ce partage des rôles et des responsabilités. La différence est, bien évidemment, qu'il est rare que ces groupes durent aussi longtemps qu'un couple ce qui atténue les difficultés d'adaptation au moment de la rupture. 


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