On dit souvent de certains
couples qu'ils sont fusionnels, qu'ils ne font qu'un, en quelque sorte. En
parlant de leurs conjointes, certains hommes vont référer à leur "douce moitié".
Je pourrais allonger la liste des exemples afin de témoigner de ces
perceptions.
Au plan légal ou social, il
est certain que chacun des partenaires d'un couple doit être l'égal de l'autre,
il ne saurait y avoir de différence. La difficulté des termes du paragraphe
précédent c'est la perception de la négation de l'identité des membres du
couple pour une nouvelle qui ne correspond à rien.
Or, des recherches menées au
fil des dernières années témoignent de l'existence de la communion de deux
êtres. Le mot "communion" est intéressant. C'est l'union commune, un
choix délibéré des partenaires de l'union. Dans les faits, chacun cède à
l'autre une part de son autonomie en toute confiance et accepte sereinement la
conséquence de cela. Cela s'exprime, par exemple, dans le partage des tâches.
L'intérêt réside dans l'équilibre, la valorisation de l'autre, mais aussi dans
un allégement des rôles et des responsabilités individuelles. La situation est
"gagnant gagnant" tant que la communauté perdure. Lorsque la
communauté éclate à la suite d'un décès ou d'un divorce, c'est là que l'on
constate l'impact. Ainsi, à la suite d'un décès, le survivant est souvent en
manque de connaissances sur les objets dont son partenaire s'occupait. Il est
perdu, désorienté, voire inadapté.
Nous sommes ici dans la
conjonction des intelligences interpersonnelle et intrapersonnelle. Ces deux
dimensions de l'être humain régissent une bonne partie des rapports humains. La
relation à l'autre implique qu'on lui fasse confiance (interpersonnel) et qu'on
lui livre une partie de soi (intrapersonnel). C'est ce qui fait que l'autre
devient apte à apporter des réponses appropriées aux besoins de son
partenaire.
La chose est aussi vraie, mais
dans une perspective différente, lorsqu'il est question de partenaires
d'affaire ou d'équipe de travail. Ces communautés ne peuvent fonctionner sans
cette confiance et ce partage des rôles et des responsabilités. La différence
est, bien évidemment, qu'il est rare que ces groupes durent aussi longtemps
qu'un couple ce qui atténue les difficultés d'adaptation au moment de la
rupture.
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