samedi 19 novembre 2011

COMPRENDRE LES CONFLITS

Lorsqu'on s'attarde aux rapports humains, les conflits attirent plus l'attention que les situations qui vont bien. Le bonheur ne fait que très rarement la une des quotidiens contrairement aux conflits et aux drames qui en résultent. Les connaissances dont nous disposons sur le cerveau humain, nous aident à comprendre ces conflits et, partant à tenter d'y apporter une réponse. Citons quelques exemples.

Au sein d'une organisation, on note une opposition grandissante entre l'équipe de gestion et un groupe d'employés. Les gestionnaires défendent leur imputabilité, leur droit de gérance et font valoir leurs rôles et leurs responsabilités pour expliquer certaines décisions, positions et orientations. De l'autre coté, l'équipe syndicale prend appui sur la culture de l'organisation, ses valeurs, son rôle et sa connaissance de l'appareil de production de même que son contrat de travail pour revendiquer. Après un certain temps, le conflit devient ouvert. Les syndiqués optent pour des moyens légaux, bloquent ou ralentissent la prise de décision susceptible de générer une adaptation nécessaire aux réalités du marché. Les gestionnaires constatent la dysfonction, recherchent des compromis et finissent par vouloir agir en dehors du personnel. A terme, le conflit se personnalise et un antagonisme s'installe entre deux personnes, chacune jouant un rôle clé.

En fait, nous nous retrouvons ici dans une situation qui oppose le cerveau droit et le cerveau gauche. Le droit est celui avec lequel les syndiqués traitent le réel. C'est donc l'émotion, l'empathie et le qualititatif qui prédominent. Le cerveau gauche, celui de l'équipe de gestion, est rationnel, systématique et quantitatif. Les deux hémisphères de l'organisation se trouvent en conflit et le cerveau est paralysé. La solution passe par une prise de conscience de cette réalité d'opposition et de ce qu'elle implique. Il importe de reconnaître que chaque partie, hémisphère, détient une partie de la solution. Une personne externe devra intervenir pour assurer une forme de thérapie. Il jouera le rôle du corps calleux, celui qui nuance, facilité la communication. Il ramènera la cohérence.

Il en est souvent de même dans les rapports hommes femmes. L'un est plus rationnel alors que l'autre est plus émotif. L'un veut des solutions, l'autre veut être entendu. L'ignorance des besoins de l'autre est source de tensions qui s'accumulent au point de générer une rupture. En fait un couple, c'est, en quelque sorte, la réunion d'un hémisphère droit et d'un hémisphère gauche. 

L'analogie qui est faite ici mérite d'être approfondie, car il faut aussi prendre en compte d'autres dimensions pour saisir la nature même des difficultés. Pour ce faire, on s'attardera aux différentes dimensions (les huit intelligences) pour bien saisir les nuances et les attentes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire