samedi 19 novembre 2011

CREER POUR SURVIVRE

Les cinq premières années d'une entreprise sont habituellement les plus difficiles. Celles qui franchissent ce cap sont habituellement vouées à un bel avenir. Que se passe-t-il au cours de ces premières années?

En fait, ces premières années sont celles de la création et c'est pourquoi elles sont si cruciales. L'idée d'origine du projet se concrétise, elle s'élabore, se développe pour devenir un bien ou un service. Cette construction est le résultat du travail créatif de plusieurs personnes. L'une développe un marché, une seconde fait la mise au point pendant qu'une autre travaille à assurer les approvisionnements. Tous sont en création. Peu à peu, les choses se placent, la croissance est au rendez-vous (ou le contraire et l'entreprise périclitent). L'entreprise atteint sa vitesse de croisière, son marché est mature. Les possibilités de croissance sont nulles à moins que l'entreprise n'entre dans un nouveau cycle d'innovation. 

L'innovation stimule et fait en sorte que l'organisation est toujours en apprentissage, mais aussi en action. Créer c'est risquer de se tromper, d'échouer, mais c'est aussi apprendre et apprendre permet de créer. Les entreprises doivent faciliter la création. Cela n'est évidemment pas simple et c'est là que l'esprit rationnel (c'est une dépense) vient s'opposer à l'esprit créatif (c'est un investissement). Il faut bien avouer que certaines idées ne méritent pas qu'on s'y arrête et encore faut-il l'avoir examiné un peu. En effet, le génie repose souvent sur la capacité de voir les choses sous un nouvel angle. Par exemple, vaut-il la peine de s'interroger sur les boutons. Certains ont deux trous, d'autres quatre... pourquoi pas trois ou cinq voire plus? Quel serait l'avantage, le bénéfice? 

Certaines entreprises vont croître en absorbant l'innovation des autres. Cette stratégie peut être intéressante dans la mesure où l'on conserve intacte la capacité d'innover. Dans le cas contraire, la croissance sera limitée. Il n'y aura pas de véritable effet sur l'organisation qui n'apprendra pas. Elle disposera de "connaissances" qu'elle ne transformera pas en "compétences". L'investissement sera alors une dépense.

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